3 nov. 2012

Ayers Rock rocks !

 
Après avoir passé Alice Springs, les Mac Donnell Ranges et en continuant la route vers le sud, on tombe sur une bifurcation «  Uluru-Kata Tjuta 244km  ». Quézaco  ?
«  Oh c'est pas loin viens on y va  »
Et on y est allé  ! Voilà comment on se retrouve au beau milieu de l'Australie, très très loin de tout.



En vérité Uluru est le nom aborigène de Ayers Rock, ce fameux rocher rouge qu'on voit sur toutes les photos censées représenter l'Australie. Comme si le pays se résumait à un caillou, des kangourous et un peu de koalas....
In vivo c'est presque ça, il faut y ajouter les barbecues, les cowboys et la poussière.

 Depuis le chemin pour Uluru, une seule et unique route dévie  :«  Kings Canyon 170km  ». Une bifurcation étant un évènement suffisamment rare pour attiser notre curiosité  : «  Oh il nous reste assez de carburant pour faire l'aller retour, viens on y va  »



 




En plein dans le désert du centre, le Kings Canyon crée un paysage qui sort de l'ordinaire. En effet quand on parle de désert, on pense à des dunes de sables et des messieurs qui se promènent sur des dromadaires. Ok des chameaux ont été introduits en Australie (eh oui!), mais à part ça le «  red centre  » est complètement différent. Les dunes de sable (rouge) ne se trouvent qu'autour d'Uluru, il y a de la brousse un peu partout (le fameux bush australien) et parfois du relief avec beaucoup (trop) de marches à gravir par une telle chaleur  !









Mais une fois en haut, la vue était superbe et valait bien les litres de sueur perdus en quelques minutes. On a fait le tour du Canyon depuis la crête, ça nous a pris une bonne partie de la journée mais au final on n'a pas regretté le (petit) détour.





 





On y a vu de drôles d'oiseaux qui méritent bien une photo. Ce sont les pigeons spinifex, du nom des buissons épineux dans lesquels ils vivent (ou peut être parce qu'ils ont une «  épine  » ridicule sur la tête, allez savoir).














Après avoir bu les 10 litres d'eau qu'on avait perdu, retour sur le chemin d'Uluru. Le rocher est apparu sans prévenir au détour d'une dune et il était ÉNOOOORME  ! On s'en rend pas compte sur les photos mais il est vraiment imposant, surtout quand il n'y a que des dunes autour, et on se sent tout petit petit à côté. Pour vous donner une idée, il fait 348 m de haut, soit 24m de plus que la tour Eiffel. Comme on voulait le voir sous toutes les coutures, on a décidé d'en faire le tour, mais sachez que 10km à pieds sous le soleil australien ça use bien plus que les souliers...






 


Le contraste entre le rocher et le ciel - tout comme la structure de la roche vue de près - était saisissant, mais ce n'est pas tout. Le site est très important pour les aborigènes et il était interdit de prendre en photo certaines zones sacrées. Tout au long de la marche, des panneaux explicatifs nous aidaient à comprendre la vie des aborigènes autour du rocher (abris, terrain de chasse...). Décidément on arrête pas la culture.






Bien évidemment on a joué notre rôle de touristes à fond en regardant le coucher de soleil et les changements de couleur du rocher. Certes on n'était pas aussi bien équipés que les photographes et les anciens qui déballaient tout leur matos pour déguster leur verre (enfin plutôt la bouteille) de vin, mais on a quand même bien profité du spectacle.



Le lendemain matin rendez vous aux aurores, et même bien avant, quand le froid nocturne du désert vous attaque encore jusque dans les os (sans aucune exagération), pour aller observer le lever de soleil (activité Ô combien touristique). On va vous épargner une énième photo du rocher pour vous montrer la cargaison de chinois et d'anciens qui nous accompagnait. Il faut reconnaître que c'était un peu décevant, comme si le lieu perdait de sa valeur avec autant de monde.



 


Décevant de notre point de vue du moins, car il y en avait un qui était de loin le plus heureux de tous. Un Japonais qui traversait l’Australie du nord au sud (tout comme nous) en...vélo (pas du tout comme nous). On l'avait dépassé sur la route (comme tous les bus d'ailleurs) quand il faisait encore nuit et qu'il pédalait avec une lampe frontale en guise de phare. Son enthousiasme a bien fait rire tout le monde quand il est arrivé sur l'aire d'observation, les enfants préféraient prendre une photo avec lui plutôt qu'avec le rocher.





Pour la petite histoire, on a recroisé ce phénomène une dizaine de jours plus tard (et quelques 1300km plus loin!) et il avait toujours l'air en bonne santé.



On a réservé la suite de la journée aux Kata Tjuta (les Monts Olgas). Moins connus, ce massif de rochers semblables à Ayers Rock est tout autant impressionnant. Le plus haut sommet s'élève à 546m, soit 200m de plus qu'Uluru et l'endroit était bien plus propice à faire de la randonnée. Un parcours qui sinuait entre les blocs, la vallée des vents, montrait assez bien à quel point ils étaient imposants.



Suite à ça, retour au parking pour attendre le coucher de soleil (on s'en lasse pas  !) qui sonne la fin de l'épisode «  Ayers Rock  ». On en finira la prochaine fois avec cette longue traversée nord/sud de l'Australie qui commence a coûter cher en carburant.
 A se demander si on aurait pas mieux fait d'acheter un tandem  ???

Et ce sera tout pour cette fois, alors sur cette interrogation voici  venu le moment de vous reposer les yeux en attendant le prochain article.

Djouli and Bènoa (à prononcer avec accent australien)


1 commentaire:

  1. Mais quel verbe! On ne se lasse pas de lire vos aventures, le truc, et ce que j'ai une flemme momumentale, ça serait de faire une carte de tous ces virons... ça serait possible?? Parce que je suis super busy en ce moment!

    Bon à bientôt pour de nouvelles nouvelles.
    Le mallemortais qui vous fait la bise

    RépondreSupprimer