10 nov. 2012

On s'est trompé de planète ou quoi ?!



Nous voilà de retour !! Après notre passage cultissime à l'un des plus gros « must-see » d'Australie (vous savez le gros caillou orange là...), on quitte le Territoire du Nord pour enfin arriver dans l'état........ d'Australie du Sud !! Ils l'ont cherché loin celui-là de nom, on vous l'accorde. Mais au-moins en regardant sur une carte, vous risquez pas de vous trompez pour nous localiser.



La longue route à travers la fin du désert reprend donc. En chemin, pas de végétation luxuriante, jusque là normal on est dans le désert, vous suivez. Mais on remarque quand même que de nombreux petits buissons ont brûlé de ci de là. On voit aussi des gros nuages de fumée à l'horizon, prêts à cacher une montagne sacrée pour les aborigènes.


Et quand on est coupé de toute information comme nous, c'est le moment où survient le doute :
« Et si un gigantesque incendie était en train de ravager toute trace de vie dans un rayon de 500 km ?
Et si on se dirigeait gaiement vers ce brasier ? »
MAIS NON on vous rassure ! Ce n'est qu'un autre incendie perpétré par nos copains les aborigènes, qui ont décidé de tout réduire en cendres. Oui car la culture sur brûlis est très importante pour eux, elle améliore la repousse des plantes comestibles et ainsi la prolifération des animaux sauvages Après ça, les « Abos » comme on les appelle ici viennent armés de leurs boomerangs et lances pour manger tout ce « regain de vie », s'ils sont pas sympas quand même !



Quoi de plus normal pour nous donc que de faire la rencontre d'un des composants de leur alimentation, qui cherchait certainement à se faire la malle en traversant la route. Il s'agit d'un lézard à langue bleue qui, lorsqu'il est dérangé, se tourne vers son agresseur et...lui tire la langue ! Féroce la bestiole...
 



 


Après il nous restait encore à parcourir quelques (centaines de) kilomètres en plein milieu de rien. Enfin presque rien, car il y avait des carcasses de voitures disséminées toutes les 30 bornes :les dépanneuses ne se déplaçant pas jusqu'ici, les conducteurs préfèrent récupérer les objets de valeurs, les plaques d'immatriculation, mettre le feu au véhicule et repartir en stop.
 





 
On arrive ensuite à la ville étape de Coober Pedy. C'est à cet instant que tout humain normalement constitué se pose cette question : Mais pourquoi bâtir une ville ICI ??? La deuxième question, qui aide à répondre à la première, est : Mais qu'est ce que c'est que tous ces monticules de terre ? Il y en a des milliers. En effet, l'un des attraits principaux de la ville est l'opale, une pierre précieuse moins rare ici qu'ailleurs (c'est bien dit non ?) et qui donne aux habitants de quoi s'occuper le week-end. Le camion ci-dessous n'est rien d'autre qu'un gros aspirateur qui remonte à la surface la roche brisée en profondeur, on en croise un peu partout dans la ville.


















 
Vous vous rappelez peut-être des dernières images de la surface de la planète Mars ? Et bien les journaux nationaux les ont comparées aux alentours de Coober Pedy! D'ailleurs, de nombreux réalisateurs ont choisi l'endroit comme décor pour leurs films, citons Mad Max, Priscilla folle du désert ou encore Pitch Black, lequel a laissé une preuve de son passage en plein centre...





 


La ville a également une autre originalité : il y fait tellement chaud (plus de 50°C en été) que les gens sont contraints de vivre sous terre. D'où « l'éruption » d'habitations troglodytes et d'églises souterraines, qui valaient bien un petit coup d’œil !













 



Puis on en a eu marre de remplir nos poumons de poussière et on a quitté cette ville à l'ambiance un peu particulière pour le prochain arrêt, qui s’avéra encore plus inhospitalier à la vie, tout simplement.
Il y a de nombreux lacs dans la partie désertique de l’Australie du sud, mais il semblerait que l'eau se soit étonnamment évaporée pour laisser place à du sel. Oui oui parfaitement, du sel à perte de vue (attention les yeux, ça brûle) ! L'avantage du sel, vous le savez, c'est qu'il conserve. Si bien qu'on a retrouvé de vieilles reliques de l'époque où les voitures n'étaient pas encore équipées de pneus :



 



La fin de la route avant de rejoindre la civilisation ne fût pas très palpitante. Le paysage était plat à l'infini, sans âme qui vive. Pas étonnant donc que des essais nucléaires se soient produits dans la région et qu'il soit formellement interdit de s'éloigner de la route goudronnée (propriété du Département de la Défense). Néanmoins on a traversé quelques bourgades pas très peuplées mais qui ont su garder ce bon vieil humour de l'arrière pays...







 

Et c'en est fini pour cette traversée du pays sur la Stuart Highway, mais on vous dit à la prochaine car le voyage, lui est loin d'être fini !

Julie & Benoît


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